Points Forts
Points Faibles
- Installation et utilisation simplissimes
- Boîtier élégant, compact et discret
- Bonne capacité de stockage (4 To)
- Interface pratique, connue de tous
- Fonctionnalités limitées (vs NAS)
- Aucune possibilité d’évolution
- Compte Synology indispensable
- Tarif pas vraiment avantageux
Annoncé il y a déjà quelques mois, le BeeStation se présente de manière très simple, comme une espèce de gros disque dur externe. Son boîtier entièrement noir ne ressemble pas tant que ça à celui d’un NAS, car on se rend très vite compte qu’il ne sera pas possible de l’ouvrir… en tout cas, pas de manière simple. En façade, on découvre une simple LED de mise sous tension/activité alors que les côtés du produit sont uniformément noirs, avec simplement le logo BeeStation gravé.
Le dessus et le dessous de l’appareil sont ajourés afin d’autoriser une certaine circulation d’air, mais c’est évidemment sur l’arrière que les choses les plus intéressantes se révèlent. Synology a placé le bouton de mise sous tension dans la partie supérieure et, en dessous, on trouve deux connecteurs USB 3.2 Gen 1 : le premier est un Type-A, tandis que le second est un Type-C pour parer à toute éventualité. Attention, ces ports USB ne servent qu’à brancher clés ou disques USB.
Pour relier le BeeStation à un ordinateur, il faut nécessairement passer par le réseau et, en l’occurrence, le port RJ45 à la norme 1 GbE. Non, il n’est toujours pas question de passer en 2,5 GbE, un classique hélas chez Synology. Enfin, encore un peu plus bas, on retrouve le port d’alimentation pour relier la brique branchée sur le secteur. Compacte, celle-ci délivre une puissance de seulement 36 watts, bien suffisante pour une unité comme le BeeStation.
Ses dimensions de 148 x 63 x 196 millimètres et son poids de 820 grammes distinguent le BeeStation des NAS ou alors, il est à rapprocher des modèles une baie. Il faut dire que Synology ne souhaite pas commercialiser un concurrent des DiskStation : le BeeStation se veut plus simple et plus direct avec un disque 4 To déjà intégré – impossible à modifier – et une mise en route encore plus facile que sur un NAS. Les choses débutent avec la lecture du QR code sur la petite fiche de démarrage.
Disque externe, NAS ou cloud personnel ?
Attention, un compte Synology est indispensable. Il suffit ensuite de suivre les étapes d’installation pour aboutir, en quelques minutes, à un périphérique parfaitement fonctionnel. Bien sûr, il est aussi possible de se tourner vers une installation PC classique via l’application du même nom. Une fois la mise en place réalisée, le BeeStation est, pour faire simple, utilisable de deux manières : depuis un ordinateur avec le logiciel BeeStation ou depuis un smartphone (iOS autant qu’Android) avec les programmes BeeFiles et BeePhotos.
Synology a imaginé un produit domestique, chaque usager – il est simple d’en ajouter – dispose donc de son propre espace avec BeeFiles au cœur du système. L’interface emprunte à Google Drive avec la possibilité d’ajouter des fichiers ou de synchroniser des dossiers entiers. On peut créer des liens de partage temporaires et un historique regroupe plusieurs versions de chaque fichier pour autoriser le retour à une plus ancienne. Enfin, la corbeille n’efface réellement son contenu qu’au bout de 30 jours. Pratique.
BeeFiles est également capable de prendre en charge des périphériques externes – connectés en USB – et s’il est en mesure de se connecter aux divers services de cloud les plus connus, il ne permet que la synchronisation de divers dossiers, pas la sauvegarde complète du BeeStation. En outre, il est déroutant de voir que l’on ne peut pas voir nos fichiers comme sur un NAS : l’Explorateur de fichiers de Windows ou l’application Fichiers d’un iPhone ne permettent pas d’y accéder.
Sur le BeeStation tout passe par le réseau et par cette interface apparentée aux outils de cloud des plus grandes entreprises. Synology a d’ailleurs pensé son outil de la sorte : c’est une espèce de cloud stocké à la maison et accessible aussi bien en local qu’à l’extérieur… pourvu que votre connexion Internet fonctionne correctement bien sûr. Il est à noter que de votre connexion dépendront aussi les performances du BeeStation.
Dans les meilleures conditions, nous n’avons pas été époustouflés par les performances de la bête. Il faut dire que la connexion 1 GbE bride pas mal les choses en local… mais encore une fois, c’est moins gênant en usage cloud à l’extérieur du domicile. Nous avons généralement des débits tournant autour des 100 Mo/s que ce soit en lecture ou en écriture, mais, bizarrement, nous n’avons jamais complètement saturé l’interface Ethernet du BeeStation.
À côté de la gestion de fichiers « divers », Synology a logiquement – il s’agit d’un produit domestique – mis l’accent sur les photos. Là, l’outil BeePhotos emprunte beaucoup aux ténors du genre, Google Photos en tête de liste. Il est possible d’organiser les photos en albums, de les consulter sous forme de galeries chronologiques et de mettre à contribution l’intelligence artificielle pour identifier les visages pour une organisation automatique des clichés.
Après un BeeDrive très simple d’accès et plutôt bien pensé, Synology lance un BeeStation qui est, lui aussi, très simple d’accès et plutôt bien pensé, mais avec des fonctionnalités un peu limitées ! Le système de cloud domestique est une bonne idée et la proximité de son interface avec les ténors du genre est un atout indéniable.
Le BeeStation est pratique pour les néophytes, ceux qui ne souhaitent pas s’embêter avec des outils « complexes ». Il offre une alternative intéressante aux solutions Dropbox, Google ou OneDrive, mais souffrira des limites de votre propre connexion domestique. En outre, il ne faut pas espérer aller même un chouia plus loin et Synology ne fait aucun effort particulier sur le prix. Nous avons une nette préférence pour un NAS d’entrée de gamme plus riche, plus complet et plus évolutif.